Programme

Waterbus vers la ferme urbaine

(image : Bea Borgers)
(image : Bea Borgers)
09:30
RDV à l'arrêt du waterbus Quai des Péniches, 5, lancement de Super Terram
10:00
Départ du waterbus
10:38
Arrivée du waterbus et marche vers la ferme

Matinée à la ferme urbaine

(image : Bea Borgers)
(image : Bea Borgers)
11:15
Arrivée …

Programme

Waterbus vers la ferme urbaine

(image : Bea Borgers)
(image : Bea Borgers)
09:30
RDV à l'arrêt du waterbus Quai des Péniches, 5, lancement de Super Terram
10:00
Départ du waterbus
10:38
Arrivée du waterbus et marche vers la ferme

Matinée à la ferme urbaine

(image : Bea Borgers)
(image : Bea Borgers)
11:15
Arrivée à la Ferme urbaine. Keynote de Chloé Deligne.
(image : Bea Borgers)
(image : Bea Borgers)
(image : Bea Borgers)
(image : Bea Borgers)
(image : Bea Borgers)
(image : Bea Borgers)
11:50
Table-ronde et présentations de Wapke Feenstra, Oscar Cassamajor/Valérie Maione et Camille Gigot.
12:50
Questions
(image : Bea Borgers)
(image : Bea Borgers)
13:00
Repas
(image : Bea Borgers)
(image : Bea Borgers)
(image : Bea Borgers)
(image : Bea Borgers)
14:15
Présentation du Radical Survival Toolkit/Common Dreams School
(image : Bea Borgers)
(image : Bea Borgers)
14:30
Présentation du travail d'Alicja Rogalska
14:50
Inscriptions aux workshops
15:00
Workshop de Wapke Feenstra, rituel de Zoë Palmer, performance de Gosie Vervloessem
17:15
Conclusion
17:45
Rituel de fin par Zoë Palmer
18:30
Apéro

Intervenant·es

Kinch / Super Terram (BE)

Pendant l’été 2022, Studio1Bis (au sein de Super Terram) a collecté des ‘histoires de sol’ auprès d’une diversité d’acteurs engagés sur les sites autour de Schaerbeek-Vorming (Moeraske, Stephenson, Buda…). Ces histoires visent à révéler des relations jusqu'alors cachées entre des citoyen·nes, des chercheur·euses, des professionnel·les et des sols vivants dans le contexte bruxellois, ainsi que leur relation avec des sols d'ailleurs (par exemple des sols de leur enfance ou de leurs souvenirs). Nous avons partagé ces histoires lors d'un voyage en bateau passant par des zones de la frange nord de Bruxelles, en les compostant avec de nouvelles narrations issues de conversations avec les participant·es sur le bateau.

Super Terram est un projet de recherche co-créative, d'origines très diverses, tant par les connaissances mobilisées que par les origines. Il se concentre sur les sols bruxellois et la vie qu'ils contiennent. En portant un regard renouvelé sur le sol, ils veulent trouver de nouvelles façons de repenser la ville, avec une sensibilité accrue à l'environnement et en plus grande connexion avec ce qui vit sous terre. "L'avenir incertain des sols urbains, trop souvent réduits à une surface inerte dont la valeur dépend exclusivement des transactions foncières, nous réunit. Notre objectif est de trouver comment aménager et construire nos villes pour faire place à un sol vivant, dont l'épaisseur accueillerait la vie et les affections dont il a été privé pendant si longtemps."

https://www.louiselab.be/project/super-terram

Oscar Cassamajor & Valérie Maione / Back2SoilBasics (BE)

Back2SoilBasics est un réseau de personnes guidées par le pouvoir de mère nature. Leurs pratiques sont basées sur la régénération de la terre par la connaissance de l'esprit, de l'âme et du sol. Iels partagent des outils de base pour la permaculture en contexte urbain pour rendre la résilience plus accessible. Iels se concentrent sur les personnes racisées, les communautés locales ou les personnes ayant moins accès à la nature. Ainsi se crée une école ouverte, un espace d'échange où les apports de chacun·e ont la même valeur.

Valérie Maione (elle/il) est un·e jeune herboriste holistique. Il souhaiterait développer sa vie via la voie de guérison et du bien-être, comme sa grand-mère, indigène du Vénézuéla, l’a fait avant elle. Il veut d’abord s’aider soi-même, étant PMR, pour ensuite projeter sa lumière pure et sa sagesse scintillante aux autres. Son but est de transmettre son amour et son travail pour la nature: a seulement 22 ans, elle a déjà travaillé dans un champ d’agriculture biologique, pour plusieurs herboristeries ésotériques sur internet ou sur des marchés, et donne des massages énergétiques à celles·eux qui le demandent dans un cadre de bienveillance absolue. S'il est devenu herboriste, c’est avant tout pour partager le savoir des plantes médicinales qu’il considère comme universel, en passant par leur reconnaissance botanique, leur culture et leurs utilisations. Elle pense que “aider” est le verbe qui dirige sa vie. Empathique, elle s’accorde aux gens qui ont des difficultés et elle désire ainsi leur montrer comment il est possible de vivre de manière écologique et durable tout en ayant une situation précaire.

Oscar Cassamajor est unx artiste baséx à Bruxelles avec des racines belges et haïtiennes. Sa pratique artistique va de la performance à l'installation visuelle, en passant par le théâtre. Ses projets actuels consistent à former une communauté et un réseau de pratiques de régénération de la terre et de compétences socioculturelles où l'art devient un outil pour concevoir, communiquer et expérimenter différentes approches éducatives. L'éducation devient un moyen d'incuber la culture permanente comme moyen de survie, de soutien et de vie. Dans ce voyage, l'art devient art de vivre, de co-vivre et d'inventer nos besoins.

Chloé Deligne (BE) / Bruxelles, notre relation au sol

A l’occasion de Feral, Chloé Deligne a proposé un voyage dans le temps et dans l’espace "bruxellois" à la recherche des entrelacements entre "la ville" et "les campagnes" depuis la fin du Moyen Age. Ce voyage imaginaire, réalisé à travers des cartes et des images du passé (ou du présent), et peut-être l’un ou l’autre texte, nous pousse à revisiter la binarité entre rural et urbain et à interroger les raisons de leur point de rencontre ou d’achoppement à différents moments de l’histoire.

Chloé Deligne (°1972) est historienne, écologue et géographe. Elle est chercheuse au FNRS et enseignante à l’ULB, à Bruxelles. Ses travaux s’inscrivent généralement dans la longue durée et explorent deux thèmes majeurs, qui souvent s’entrelacent: l’histoire urbaine et l’histoire environnementale. Au départ du prisme bruxellois, elle explore les transformations des relations entre villes et eaux, entre villes et pollutions, et plus récemment entre villes et production alimentaire. Ce qui caractérise sa recherche est la diachronie et l’interdisciplinarité et, par ailleurs, le désir de construire des savoirs et des actions avec des publics variés en cherchant à donner de l’épaisseur historique aux questions d’écologie politique. Elle a publié plusieurs ouvrages consacrés aux ressorts et enjeux de grandes transformations de Bruxelles (Bruxelles et sa rivière, 2003 ; L’expo 58, un tournant dans l’histoire de Bruxelles, 2009) ou à des dimensions écologiques de son histoire, notamment à travers la publication du livre Terres des villes, Enquêtes potagères de Bruxelles aux premières saisons du 21e siècle.

https://innoviris.brussels/fr/stories/chloe-deligne-0

Camille Gigot / La Semeuse, Laboratoires d’Aubervilliers (FR)

En 2010, l’artiste architecte Marjetica Potrč, en collaboration avec RozO Architectes, a entamé la recherche intitulée La Semeuse ou le devenir indigène, mettant en relation la biodiversité végétale et la diversité culturelle de la ville d’Aubervilliers. La Semeuse est aujourd’hui un jardin collectif investi par les habitant·es et Les Laboratoires d’Aubervilliers, lieu d’expérimentation et de création. C’est un projet organique fédérateur de liens entre l’humain·e et son espace, pour imaginer ensemble un avenir plus gai et un avenir tout court dans le contexte de développement de la ville. À travers un acte comme le jardinage, porteur de valeurs sociales, des réflexions plus théoriques et artistiques sur le devenir du vivant en ville et des actions collective, La Semeuse vise à concerner tout un chacun pour que tout geste envers l’espace urbain soit perçu comme une grande décision d’appropriation du territoire et portant en lui des grandes répercussions. Camille est aujourd’hui coordinatrice du projet.

http://www.leslaboratoires.org/article/les-ateliers/la-semeuse-lieu-de-rencontre-pour-la-biodiversite-en-ville

Wapke Feenstra / Myvillages (NL/UK)

Le travail de Myvillages questionne avec passion l'hégémonie culturelle de l'urbain. Fondée par les artistes Kathrin Böhm (UK/DE), Wapke Feenstra (NL) et Antje Schiffers (DE) en 2003, Myvillages initie des projets allant du simple lunch communal au slide show sous une halle villageoise, en passant par la marche à travers champs, le stand au marché, la cueillette et la construction d'infrastructures permanentes. "Nous voulons que le rural fasse partie de notre façon de travailler, de penser et d'opérer. Non pas comme un territoire exclusif mais comme un terrain culturel partageable."

La Rural School of Economics est une extension du travail en cours de Myvillages pour reconnaître et partager les connaissances rurales en ville, comme par exemple l'école Eco Nomadic et l'apprentissage collaboratif entre pairs chez les agriculteur·ices. La Rural School of Economics propose des sessions d'apprentissage non linguistiques et alternatives, basées sur la pratique.
L'école se déplace constamment entre lieux ruraux, espaces quotidiens et espaces d'art. Le réseau de la RSoE comprend des comités villageois, des associations d'agriculteur·ices, des scientifiques régionaux·ales, des artistes internationaux·ales, des musées et maintenant le Cifas à Bruxelles.

https://www.wapke.nl/ https://www.myvillages.org

Common Dreams School / MOSSS (BE)

En 2020–2021, le Cifas a invité l’artiste et activiste environnementale Maria Lucia Cruz Correia pour créer une édition bruxelloise de la Common Dreams School, un projet collectif éco-pédagogique visant à explorer, imaginer, et créer des alternatives pour faire face au changement climatique avec une douzaine de participant·es. A la fin du processus, le groupe a exprimé le désir de créer une publication qui tienne lieu de documentation du projet ainsi que de boîte à outils accessible à d’autres personnes. Ainsi est né le Radical Survival Toolkit. La publication rassemble les outils, rituels et réflexions radicales rassemblés de manière collaborative par la Common Dreams School et de ses participant·es. Le Toolkit propose une recherche ouverte sur l’adaptation à l’inconnu et à l’instabilité, et se questionne à travers différentes formes sur les possibilités d’un monde plus désirable. Le collectif MOSSS composé de Mélanie Ganino, Sarah Drapeau et Delphine Mertens est né de la création de cette publication. Soutenues par le Cifas et la Common Dreams School, elles ont porté le projet de publication et l'ont présenté lors de cette deuxième journée de Feral.

Alicja Rogalska (PL)

Pretend you’ve got no money

Alicja Rogalska présentera son projet Pretend You’ve Got No Money, podacst à écouter dans votre supermarché local. Version française enregistrée à Radio Panik avec Leslie Doumerx, avec la voix de Noémie Zurletti.

www.alicjarogalska.com

Gosie Vervloessem / The Sick Detective (BE)

The True Nature Of Bruxelles.

Gosie Vervloessem, alias The Sick Detective vous guide à travers la carte botanique du pentagone magique pour explorer avec vous la vie végétale intime de Bruxelles. Le jardin d’Eden, le jardin des horreurs se fait labourer, un paysage d’émotions fait surface et révèle la vraie nature de la ville marécageuse. La recherche artistique de Gosie Vervloessem se concentre sur la position du chercheur en période de crises multiples. Son travail fait face aux défis qui se présentent dans ce rôle et cherche de nouvelles façons de produire des connaissances. Elle se concentre principalement sur le concept de nature et tente de démêler les idées qui le sous-tendent. Ce faisant, elle se définit comme une "détective malade", un personnage qui implique le règne végétal comme un allié possible dans sa recherche. Son travail est fortement inspiré par la biologie végétale, les bandes dessinées et les films d’horreur. Elle a d’ailleurs un super costume inspiré du Marvel Swamp Man / The Man-Thing, qui peut se traduire en français par "l’homme chose, l’homme des marais".

www.wpzimmer.be/en/artists/gosie-vervloessem/

Zoë Palmer (UK)

Repos - rêve - tissage

Dans un monde où nos rêves ont été colonisés, vénérer collectivement nos rêves est un acte radical. Comment pouvons-nous créer un espace pour que la nature rêve à travers nous? Comment pouvons-nous travailler avec des plantes pour cultiver nos jardins intérieurs de rêveur·ses? Cet atelier combinait rencontres entre plantes de jardin et plantes aromatiques, dégustation guidée de tisanes d’herbes locales, repos et rêves diurnes et partages en petit groupe, le tout dans un cadre décolonisé. Explorant nos écologies ancestrales, nous avons partagé les histoires de nos ancêtres et leur lien avec la terre. Nous nous sommes demandé qui a eu historiquement droit au repos et aux loisirs dans les paysages ruraux? Qui en a été exclu? A qui offre-t-on le cadeau du repos en connexion avec la nature?

www.zoelaureenpalmer.com

Wapke Feenstra (NL)

The Rural Undercurrent

Chaque ville—Bruxelles y compris—a une facette rurale sous-jacente. Wapke nous a invité à aller creuser, à aller visiter ce côté rural enfoui, que ce soit dans la ville ou en nous. Les habitudes alimentaires sont souvent connectées à une campagne proche, mais aussi simplement à l’état d’esprit des habitant·es qui ont un héritage rural. Pendant l’atelier, nous avons exploré cet imaginaire rural à travers le dessin, qu’il soit géologique, économique ou spéculatif.

Zoë Palmer (UK)

Tout au long de la journée, les participant·es ont été invité·es à tisser des liens entre les mondes. Ce tissage est composé de matières que nous avons collectées. Dans ce mandala collectif, il y a quelque chose de rural, quelque chose d'urbain et des graines de fleurs sauvages. Zoë Palmer nous a invité à nous éloigner des hiérarchies et des mentalités coloniales en honorant les différentes formes de savoir. Ce rituel s'est terminé par le compostage du tissge, et par un joyeux partage de mocktails botaniques faits maison. Nous avons levé nos verres à la terre, aux un·es et aux autres, à nos actes collectifs. Nous avons aussi fait des dons au monde plus qu'humain sans oublier les champignons. Les mocktails spéciaux issus de la carte de notre apothicaire décolonisée leur ont été donnés en offrande.

www.zoelaureenpalmer.com