9 Septembre 2015 > 12 Septembre 2015
Saint-Gilles
Signal - Interventions urbaines

SIGNAL se veut un moment de mutation poétique de la ville, grâce à une programmation d’œuvres conçues ou adaptées pour Bruxelles, interrogeant et transformant momentanément le tissu urbain – œuvres prioritairement destinées aux habitants et usagers de la ville.

Après Bruxelles-Ville en 2014, la programmation dans l’espace public est principalement centrée cette année sur Saint-Gilles et reflète les préoccupations de l’Université d’été au travers de créations urbaines d’artistes belges et internationaux.

Parmi les artistes invités: Foradelugar (ES), Stephan Goldrajch (BE), Anne Thuot (BE), Val Smith (NZ), Adèle Jacot et David Zagari (BE), Aurélien Nadaud (FR)...

SIGNAL voit également l’aboutissement du projet "Géographie Subjective" mené par Catherine Jourdan avec des habitants de Saint-Gilles. Suite à des ateliers menés en mai et juin 2015, la carte subjective de la commune de Saint-Gilles sera dévoilée lors du vernissage le 11 septembre au Centre Culturel Jacques Franck.

"Promenade à l'aveugle" - Stephan Goldrajch

Mercredi 9.09 - 14h > 20h
Promenade à l'aveugle
Stephan Goldrajch (BE)
Accès libre, ou sur réservation
une personne à la fois
En continu
10-20 min
Maison des aveugles

 

Pour SIGNAL, Stephan Goldrajch investit la Résidence de la Porte de Hal et propose au public de se mettre dans la peau d'un non-voyant, accompagné par les résidents du lieu, baladé à l'aveugle dans le jardin des senteurs de l'institut. Une expérience intime impliquant une confiance aveugle en la personne qui nous mène et que nous ne verrons jamais.

Stephan Goldrajch est plasticien et sa démarche s’incarne à travers  différentes techniques (crochet, tissage, broderie,…) qui reposent toutes sur l’impératif du lien.
Formé à l’Académie des Beaux-Arts et diplômé de La Cambre en option sculpture, Stephan Goldrajch a exposé son travail dans divers lieux tels que le Musée de Haïfa à Tel Aviv, le Musée d'Ixelles et "The Invisible Dog" à New York. Sa démarche s’incarne au travers de différentes techniques et repose sur l’impératif du lien. Il fait des masques, de la broderie, des installations, des dessins, des légendes. … Les objets parfois s’incarnent et donnent lieu à des performances, des rencontres.

« Je me sens dans la peau d’un brodeur et d’un artisan dont la démarche et l’ambition sont celles, de créer du lien, de générer des relations. Je me sens l’héritier d’arts, de pratiques populaires et ancestrales que je métamorphose, réinterprète et m’approprie de manière contemporaine. Mon travail a vocation à susciter. L’idée que ce que j’y injecte soit interprété et devienne l’objet d’une nouvelle histoire me stimule. J’aime le fait que ce que je crée puisse contenir une polysémie infinie de significations. »


http://goldrajch.com/

Projet réalisé avec le soutien de la Société Royale de Philanthropie.

"Lydia Richardson, sous le pont" - Anne Thuot

Jeudi 10.09 - 17h30
Samedi 12.09 - 14h30
Lydia Richardson, sous le pont 
Anne Thuot (BE)
Conférence/Performance
45-60 min
Parc Pierre Paulus

Anne Thuot, artiste et voisine de la gare du midi, a fait de "la rue couverte" où se trouve la station de trams, son objet d’étude. Elle observe les navetteurs, les bureaucrates, les habitants du quartier et surtout, les « sans domicile fixe » qui ont fait de ce pont, leur lieu de rendez-vous, leur refuge.

Anne Thuot  voudrait confronter la question de la transmission du patrimoine bourgeois à l'indigence des habitants de la Gare du Midi. Pour ce faire, elle infiltrera les lieux avec un personnage inventé, Lydia Richardson. Ce travail long de plusieurs semaines sera filmé, photographié et documenté. Pour Signal, Anne Thuot partagera l'expérience de cette infiltration lors d'une conférence/ performance à la Maison Pelgrims.
 

Anne Thuot est diplômée de l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle à Bruxelles, en section mise en scène. Elle y est professeur depuis 2011.
Elle a travaillé en tant que comédienne avec le collectif bruxellois Dito’Dito, le jeune théâtre flamand Bronks, Transquinquennal, Hans Van Den Broeck et dernièrement, avec Jérôme Bel. Elle a créé avec Cédric Lenoir la performance: toi&moi (nous sommes occupés) et avec Diane Fourdrignier: Looking for the « putes mecs ».
Elle a fait partie du feu groupe toc à sa création et a mis en scène plusieurs spectacles du collectif : "moi, Michèle Mercier, 52 ans, morte et La fontaine au sacrifice" de Marie Henry; "Mon bras (mobile)" de Tim Crouch.
Depuis, elle a  mis en scène plusieurs spectacles jeune public "
Histoires pour faire des cauchemars" d’Etienne Lepage et "Wild" avec des textes de Mylène Lauzon, Antoine Pickels et Sarah Vanhee. Elle a également dirigé le projet "J’ai enduré vos discours et j’ai l’oreille en feu", une écriture collective en collaboration avec Caroline Lamarche. 

"Géographie Subjective" - Vernissage

Vendredi 11.09 - 17h
Géographie Subjective
Vernissage
Centre Culturel Jacques Franck

SIGNAL voit également l’aboutissement du projet "Géographie subjective" de Saint-Gilles, mené par Catherine Jourdan avec des habitants de Saint-Gilles.

Une carte subjective est une carte réalisée par un groupe d'habitants d'un territoire donné. Elle est ensuite imprimée et rendue publique dans les espaces de communication des villes.

Catherine Jourdan, psychologue et artiste documentaire, mène depuis plusieurs années un projet à plusieurs : le documentaire cartographique. Son nom? La géographie subjective. Presque un pléonasme, mais n’entrons pas dans le débat, car nous pourrions chercher longtemps une carte dite objective... Il s'agit donc de donner ses heures de gloire à une géographie sensible, parfaitement exacte ou inexacte, buissonnière, personnelle et collective et la rendre publique par le biais d'une carte.

Une carte dite « subjective » représente donc la vision qu’a un groupe de son territoire, de sa ville à un temps donné. On l'aura compris, elle ne se base pas sur des données réelles (comme la distance, la disposition et la fonction sociale des lieux…) mais sur les impressions des habitants. Subjective elle l’est par son objectif ! On y retrouve donc les souvenirs, les histoires de lieux intimes ou non, les idées hâtives, les croyances. Cette carte pointe aussi bien les espaces rêvés que ceux du quotidien. Elle invente de la fiction autant qu’elle dit. Mais n’a-t-on pas toujours besoin d’inventer le réel pour pouvoir le penser ? Le réel tout seul, parlerait-il ?

Venez découvrir la carte de Saint-Gilles lors du vernissage au Centre Culturel Jacques Franck!

www.geographiesubjective.org


"Géographie Subjective" est un projet mis en place par le Cifas en collaboration avec le Centre Culturel Jacques Franck, le PAC, le CPAS de Saint-Gilles et les Rencontres saint-gilloises.
Avec le soutien du Service de la Culture de Saint-Gilles.

"La Nous" - Aurélien Nadaud (FR)

Samedi 12 septembre
10:00-13:00 + 14:00-17:00
La Nous
Aurélien Nadaud (FR)

Installation Plastique, Poétique, Performative et Participative
Carré de Moscou


 

Aurélien Nadaud mêle l’art et le quotidien en partageant des tranches de vie dans l’espace public. Il parle de la relation entre des lieux, des objets, des histoires et les Hommes, il les fait s’exprimer les uns avec les autres, qu’ils se partagent, résonnent aussi entre eux. Aurélien Nadaud propose d’autres possibles afin d'enchanter le quotidien. Il part à la rencontre d’un territoire, de sa population et de lui-même. Il fait de la parole, du corps et des installations plastiques, les matériaux sensibles à ses propositions de créativités libératrices, participatives, jubilatoires, communes. Un espace pour réunir le «Nous» et le «Jeu». Il y a une dimension esthétique, conceptuelle, politique, spirituelle, culturelle, sociale et artistique primordiale dans les propositions. La participation et l’interaction du public est au centre des performances. Se rencontrer, débattre, partager, jouer, agir, inventer ici et maintenant un vivre ensemble et des alternatives pragmatiques émancipatrices.

Aurélien Nadaud travaille ses actions en lien avec la singularité d’un lieu et de sa population. Un processus In Situ de A jusqu’à Z. Repérage, installation, performance, rencontre, participation, collecte. Il réalise ses interventions en pleine journée, au milieu des usagers allant de l’intime au monumental, impromptues ou programmées.

www.aurelien-nadaud.com

"Parking (Île de Hal)" - Adèle Jacot / David Zagari (BE)

Samedi 12.09 - 13h>17h
Parking (Île de Hal)
Adèle Jacot / David Zagari (BE)
Performance en continu
4h
Accès libre
Parc de la Porte de Hal

Pendant 4 heures, 3 performeurs tracent des lignes avec une machine pour terrains de football et font émerger une nouvelle organisation du parc de la Porte de Hal. Plan qui se superpose au réel, usages informels tracés en blanc sur le sol, réinterprétation des pelouses, des chemins, des haies. Le parc est une île qui se suffit à elle-même, une ville imaginaire, où des Bruxellois vivent pendant 30 mn, 2 h, 12 h, une nuit, des jours.

Une île avec ses quartiers, sa place principale, sa croisette, ses hôtels, ses bars, … Cette performance est basée sur une vingtaine d’interviews réalisées avec des habitué(e)s du parc, dont des extraits sont visibles sur place.


Adèle Jacot (Suisse) est artiste contextuelle et urbaniste. Au croisement de l’espace urbain et de l’espace social de l’expression, elle travaille principalement avec l’installation participative et l’édition, comme la co-conception du livre de photographies et réflexions sur l’engagement citoyen ‘Je veux des Quartiers’.
David Zagari (France) est performeur. Prenant le dialogue comme principal médium, la collaboration est centrale à son travail. De son parcours de danseur contemporain naît l'envie de questionner les cadres de (re)présentation et l'identité. C'est dans la ville que son travail évolue en proposant diverses installations contributives, performances...

 

"Puzzlographie" - Aignier / Barakat / Grimmer / Quackels / Vilardo (BE)

Samedi 12 septembre
13 > 17h
Puzzlographie
Aignier / Barakat / Grimmer / Quackels / Vilardo (BE)

Flânerie participative
Accès libre, en continu
Retrait des pièces du puzzle au CC Jacques Franck
4h

Puzzlographie est une invitation à vivre et découvrir notre ville, notre quartier autrement. Comment habiter notre environnement avec nos émotions tout en nous laissant la possibilité d'être surpris hors de nos routines?

Le temps d’une après-midi, octroyez-vous une visite originale de Saint Gilles, participez et observez des situations urbaines avec un regard nouveau : balades sensorielles, jeux de pistes, chasse au trésor, écriture automatique… Suivez les consignes du puzzle!

Retirer des pièces du puzzle au CC Jacques Franck entre 13h et 17h. 


Florence Aigner est photographe et créatrice sonore, Patricia Barakat est metteure en scène et performeure, Marilyne Grimmer est scénographe et plasticienne, Liv Quackels est graphiste et designer et Sara Vilardo est performeure.  Ces cinq artistes saint-gilloises se sont rencontrées lors du projet "Géographie Subjective". Pour SIGNAL, elles ont rassemblé leurs pratiques artistiques et leurs visions de la commune sous forme de jeu; "Puzzlographie". 

"Le roi Gaspard" - Foradelugar

Samedi 12.09 - 13h, 16, 19h
Le roi Gaspard
Foradelugar (ES/MX)
Performance déambulatoire
Sur réservation
Nombre de spectateurs limité
Départ de la Place de Bethléem
50 min
 

Le roi Gaspard distribue de la publicité dans une rue commerçante. Qui se cache derrière cette fausse barbe? Inspirée du livre de Gabriel Janer Manila, la compagnie catalane Foradelugar construit un récit d'images sur l'histoire d'un migrant à la recherche d'une vie meilleure pour lui et ses proches.

Le roi Gaspard est une performance réalisée in situ. Le spectateur est pour l'occasion transformé en voyeur indiscret et part à la découverte de la vie de cet homme en l'observant de loin, puis en entrant dans sa maison, dans ses pensées, ses mémoires, ses peurs et ses rêves.

Foradelugar est une compagnie qui travaille exclusivement dans des lieux non conventionnels. Leur travail questionne le public et son contexte. S'éloignant des formes conventionnelles et rigides du théâtre, ils conçoivent différemment les espaces de jeu afin d'inclure et engager le territoire physique et humain des endroits où ils se trouvent. Leurs projets sont participatifs et laissent une place importante à l'imaginaire de ceux qui y prennent part.

www.foradelugar.com

"Gutter Matters" - val smith (NZ)

Samedi 12.09 - 17h
Gutter Matters
val smith (NZ)

Performance durative et déambulatoire
90 min
Parvis de Saint-Gilles

Gutter Matters est une sorte de « Marche de la honte », où un personnage suivi par des assistants qui ramassent immédiatement les débris qu’il laisse sur son passage, rampe, le nez littéralement « dans l’égout », invitant des passants à le rejoindre pour écouter le son des entrailles de la ville.

Cette Gay Pride à l’envers se clôt par une « party », où les passants peuvent rejoindre la performeure, pour un moment de fête dérisoire et pathétique.

val smith nous vient de Nouvelle-Zélande. Son travail chorégraphique s'intéresse au corps comme lieu d'interférences politiques complexes. Ses performances visent à déstabiliser les idées reçues sur ce que doit être la danse. L'improvisation, le travail in situ, son approche des théories queer et féministes font partie de son travail performatif avec lequel elle questionne les différents contextes sociaux dans lesquels elle intervient. val smith produit des performances participatives et solo, elle travaille dans des contextes très différents et vise à créer des environnements immersifs, critiques et socialement engagés. Son travail a été présenté en Nouvelle-Zélande, en Australie, en Europe et aux États-Unis dans le cadre de festivals et de productions indépendantes.

http://valvalvalsmithsmithsmith.blogspot.co.nz/


Gutter Matters est un projet mis en place par le Cifas, avec le soutien du Creative New Zealand

General Program
Gratuit / Free of charge
Accessible à toutes et tous / Accessible to all
Saint-Gilles 1060 Bruxelles

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